Marcel Bataillard et Benoît Grimalt : ``Instants seconds``

16 novembre - 8 décembre 2018

Dans le cadre du festival OVNI

À l’occasion du festival d’art vidéo OVNI, Marcel Bataillard et Benoît Grimalt confrontent leurs œuvres (qui prennent la forme de dessins, photographies ou films – dont un réalisé en commun) pour une exposition « autour » de la vidéo.

On a souvent entendu, lors de conversations, cette remarque : « c’est aussi ennuyeux qu’une soirée diapo ». Il n’est pas certain que ceux qui emploient cette phrase aient déjà assisté à une soirée diapo. La soirée diapo est probablement un mythe. Qui se souvient encore de l’aspect d’une diapositive ? Benoît, en tout cas, n’a jamais assisté à une soirée diapo. Et de son côté, Marcel a trouvé, dans la rue, jetées là, deux boîtes de diapositives d’un inconnu. Des photos clichés caractéristiques de l’usage de la photographie : photos de vacances, de famille, de mariage, de repas… Marcel et Benoît, après concertation, ont décidé de les utiliser pour proposer leur Soirée diapo, entre analyse d’image et discussion à bâtons rompus… qui on l’espère ne sera pas ennuyeuse.

Temps en suspens. Quelque part entre imagerie d’interlude et annonce de chaîne d’information continue, les vidéos de la série Loops de Marcel Bataillard sont d’énigmatiques boucles. D’images, évidemment, mais aussi de textes – une phrase, sans début ni fin, défile en bas d’écran, se superposant à une image sans mobile apparent.
Piochant dans la banque d’images qu’il se constitue sans intention préalable, au jour le jour et au gré de ses déplacements, Marcel Bataillard a choisi a posteriori quelques photographies « jumelles » (vraies ou fausses) qui lui rappelaient l’univers de la mythique série Twin Peaks, de David Lynch. Il les a enrichies d’inscriptions manuscrites, qui sont autant d’anagrammes du titre de la série. Twin Pics surjoue le redoublement et le dédoublement… Pour y voir plus clair ?
Blow up est un ensemble de trois dessins de Benoît Grimalt. Trois pratiques réunies en une seule œuvre : dessin d’après un film qui met en scène un photographe. Moyen de rendre hommage à un de ses films fétiches (Blow up, Antonioni, 1966).
Autre hommage : The end. « J’ai toujours aimé le mot FIN qui concluait un film. Avec le mot FIN j’étais sûr que le film était terminé. Il a commencé à disparaître dans les années 70 remplacé par le générique (de fin). Chaque panneau de fin pouvait être perçu comme une œuvre en soi : l’association d’une image et d’une typographie. Que j’avais envie de mettre en valeur ici. »
L’idée d’Un film pour smartphone est venue à Benoît Grimalt en observant les gens, dans les transports, regardant des films sur leurs smartphones, courbés et collés à leurs écrans. D’où un film qui rendrait la vision sur smartphone plus agréable. Et pour ne pas déranger les voisins de compartiment, le film serait muet.

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